Qu'en est-il de la situation économique de la prostitution en pleine épidémie de coronavirus?
Les travailleuses du sexe ont un ras le bol général. Elles n'en peuvent plus. - C'est fou, on a une quantité de client qui nous demandent des prestations sans protection mais fuient la présence du coronavirus (ndlr : COVID2019) C'est totalement paradoxal. Certains tenanciers annoncent jusqu'à 40% de baisse de revenu pour le mois de février.
Nous signalons à ces tenanciers qu'il y a eu également en février une période de vacances qui peut aussi expliquer cette baisse de fréquentation. Quentin* la 50ène bien sonnée, patron d’entreprise à 3 club entre la Suisse allemande et romande, nous réponds :
- Oui, mais les périodes de vacances sont attendues, elles sont dans le calendrier des décennies en avance. Mais là, c'est en tenant compte du trafic habituel de la clientèle, ainsi que de leur comportement. Et déjà directement au téléphone, ce sont des questions genre : vous êtes sûr que votre établissement est suffisamment protégé, il n'y a aucun risque ? Ce à quoi j'ai tendance à répondre qu'ils se rendent pourtant au travail, parfois en transport commun, voir faire leur commission. Après, il y a deux sortent de clients, celui paniqué et celui qui pour le dire simplement, s’en fou.
- Mais qu'elles dispositions prenez-vous exactement ?
- Nous mettons à disposition des savons pour les mains avec un désinfectant, en général nous appliquons les recommandations de l'office de la santé (ndlr : nous avons vu dans certains établissements les plaquettes d’informations de l’office de la santé, affichées dans les chambres ou wc). J'aime demander que les différentes pièces soient aérées 20 minutes toutes les 2 heures au minimum. Et les filles de leur côté, se lavent régulièrement les mains et celles qui présentent des symptômes de grippe sont priées de rester chez elles le temps du rétablissement.
Mais concrètement ? D’un côté vous avez des médias qui semblent annoncer l’Armageddon de l’autre des médias qui tentent de nous rassurer en nous disant que ce n’est qu’un simple rhume voir une grippe. Alors pourquoi ces deux sons de cloches ? Quels sont les dangers d’attraper un tel virus ? Et pourquoi la population semble plus paniquée par le coronavirus que par, justement, une simple grippe ?
Alors une chose certaine, ce n’est jamais agréable d’être malade, cloué au lit, surtout avec facegirl sur son écran et se dire qu’il va falloir patienter avant de leur rendre visite… Non, effectivement une population en bonne santé n’a aucun risque pour sa propre santé. Le risque est d’étendre la couverture du virus jusqu’à des couches de la population plus sensible : personnes déjà affaiblies, les personnes âgées, immunodéficients etc…
Oui mais elles auraient le même risque avec une grippe non ? Oui, mais non. Comme c’est un virus qui se propage pratiquement deux fois plus rapidement que la grippe, il est très difficile d’en prendre les devants et cela implique un grossissement plus rapide de la quantité de malades qui doivent être hospitalisé d’urgence. Le nombre de lits n’est pas extensible, surtout ceux aux équipements de pointes. A cela, s’ajoutent les autres causes d’hospitalisation, accident de ski, pneumonie etc…
Il faut prendre son mal en patience, respecter les directives même si elles semblent désuètes ; je souligne que le simple fait de se laver les mains nous a débarrasser de la peste, lèpres et autres joyeusetés, que les médecins ont compris qu’il fallait se laver les mains et se protéger le visage, ce qui a fait diminuer de manière significative, le siècle passé, la mort en couche des femmes et des nourrissons... L’hygiène, ce n’est pas bénin.
Et si vous êtes en forme, aller visiter les demoiselles, cette période, elles sont vraiment câlines….